Ethos et une coalition internationale d'investisseurs socialement responsables refusent d'approuver le rapport annuel de BP lors de l'assemblée générale du 14 avril 2011. Ce groupe d'actionnaires s'oppose également à la réélection de certains membres du comité «Sécurité, Ethique et Environnement».
L'insuffisante réaction de la société au désastre humain et écologique survenu dans le Golfe du Mexique suite à l'explosion de la plateforme pétrolière «Deepwater Horizon» en avril 2010 justifie cette position.
Le rapport annuel 2010 du géant pétrolier britannique BP identifie certes plusieurs risques et enjeux environnementaux, mais ne comprend pas suffisamment d'information pour permettre aux actionnaires d'évaluer dans quelle mesure la gestion des risques de la société a été renforcée suite à la catastrophe. Le rapport ne précise pas non plus comment les risques sont évalués, gérés et contrôlés par le conseil d'administration, ni comment les progrès en matière de gestion des risques seront identifiés et mesurés à l'avenir. Par ailleurs, le passage à une économie faible en carbone est au centre de la stratégie à long terme affichée par la société pétrolière. Le rapport annuel de BP n'a cependant pas fourni des informations détaillées sur cette transition, ni expliqué les mesures qui seront adoptées afin de pouvoir atteindre ce but.
Pour envoyer un signal fort au conseil d'administration, Ethos et la coalition internationale d'investisseurs refusent le rapport annuel de BP et s'opposent à la réélection de certains administrateurs membres du comité «Sécurité, Ethique et Environnement». Ces investisseurs tiennent la société pour responsable de ce désastre sans précédent et s'attendent à ce que BP publie des détails sur sa stratégie à court et long terme, ainsi que sur la manière dont elle entend lutter contre le changement climatique.
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