Lors de l'assemblée générale de Novartis qu'a eu lieu aujourd'hui, 39% des actionnaires n'ont pas approuvé le système de rémunération: 61% ont voté pour, 38,3% ont voté contre et 0,7% se sont abstenus. Au préalable, Ethos ainsi que plusieurs investisseurs et consultants avaient recommandé de s'opposer au système de rémunération de Novartis.
Le vote d'aujourd'hui est un signal au conseil d'administration que le système de rémunération n'est pas en ligne avec les intérêts des investisseurs orientés à long terme et que plusieurs points doivent être révisés. Actuellement, aussi bien les rémunérations totales que la part de la rémunération variable restent trop élevées.
«Le refus important du système de rémunération de Novartis montre que beaucoup d'actionnaires ne sont pas d'accord avec les montants et le mécanisme des rémunérations. Nous demandons au conseil d'administration de réviser le système de rémunération et de le soumettre à nouveau au vote lors de l'assemblée générale ordinaire de 2012», a dit Dominique Biedermann, directeur d'Ethos.
En particulier, selon Ethos, les points suivants du système de rémunération devraient révisés:
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La rémunération variable pour les membres de la direction devrait être plus faible en comparaison avec le salaire de base. Par exemple, en 2010, la rémunération variable du CEO a atteint 87% de la rémunération totale. Une rémunération variable trop élevée peut encourager des comportements qui ne sont pas compatibles avec les intérêts à long terme des investisseurs.
- Plus de 80% de la rémunération variable récompense la performance mesurée sur une seule année. La bonne pratique voudrait qu'une part plus importante dépende de la réalisation de performances vérifiées sur plusieurs années.
- Toutes les composantes de la rémunération devraient être calculées et publiées à leur valeur de marché. Cela permet la comparaison des rémunérations avec celles d'autres sociétés.
Les règles qui s'appliquent pour la fixation du montant des honoraires du président du conseil d'administration devraient être communiquées. De plus, les paiements prévus pour le respect d'un accord de non-concurrence auxquels il aurait droit à la fin de son mandat devraient être supprimés.